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Septoriose Son retour en 2012 rappelle l'importance d'une lutte efficace

La nuisibilité marquée des maladies lors de cette campagne rappelle à l'ordre quant à l'importance d'élaborer soigneusement ses programmes fongicides. Diversifier les modes d’action et les substances actives reste le principe de base de la gestion des risques de résistance des souches de septoriose. Les efficacités des solutions connues contre cette maladie ne font pas l'objet de grandes révisions et 2012 confirme la contribution essentielle des carboxamides en association pour une lutte efficace.

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La hiérarchie relative des solutions testées sur septoriose n’est pas bouleversée en 2012. (© Terre-net Média)

La douceur au mois de janvier 2012 a favorisé l’installation des maladies laissant craindre un retour de l’épidémie de 2007. Le gel de février a ensuite fait reculer l’inoculum des parasites vivants (rouilles), morts du froid, alors que les nécrophytes (septoriose) sont restés bien installés. La sécheresse de mars n’a eu aucun effet sur les maladies mais les pluies régulières et continues en avril ont relancé les contaminations jusqu’à la maturité du blé. L’année 2012 se classe comme une année à forte pression maladies en particulier concernant la septoriose associée à des dégâts de rendement d’au moins 20 q/ha, parfois davantage, avec par exemple plus de 30 q/ha en moyenne en Nord-Pas-de-Calais, Haute-Normandie et Bretagne.

L’évolution des résistances des souches de septoriose n’a pas affecté l’efficacité des solutions testées dans le réseau d’Arvalis en 2012. Les résultats restent proches du ceux de 2011.

Optimiser le choix et la dose du T1 en cas de forte pression

Selon les résultats d'essais du réseau Arvalis, « l’apport d’un Sdhi par rapport à la référence (Cherokee puis Opus New + Pyros contre Cherokee puis Adexar) permet d’accéder à 10 % d’efficacité supplémentaire et un peu plus de 4 q/ha ». Dans les situations à risque fort de septoriose, l’institut conseille soit d’augmenter les doses du T1, voire du T2, soit d’opter pour un produit plus performant en T1. Les résultats obtenus par la double application d’Opus New + Pyros semble une bonne solution.

Osiris Win, la nouvelle référence triazole

Osiris Win ressort des essais comme la meilleure triazole contre la septoriose. « Elle obtient une efficacité comparable à Opus New, pour moins cher. Un excellent rapport qualité prix donc, associé à un Ift avantageux. » Le prochloraze tout comme le chlorothalonil sont toujours dans la course et tiennent leur rang en association et dans le cadre de programmes. Les performances de l’association Opus New + Pyros EW confirment l’intérêt du prochloraze en mélange. « Il offre une efficacité comparable à Opus New pleine dose pour un niveau de dépense inférieur, et des résultats supérieurs à niveau de dépense égal. »

De même, associer Osiris Win avec du prochloraze ou du chlorothalonil se révèlera un bon calcul. « Le mélange Osiris Win + Bravo, qui se révèle au même niveau rapport qualité prix qu’un Sdhi, fait l’objet d’une demande d’autorisation par Basf. Il devrait pouvoir être mis en vente au mieux pour 2014. »

La première place pour Adexar

S’agissant des Sdhi, « Adexar atteint les meilleures performances des essais laissant supposer indirectement les fortes potentialités du fluxapyroxad. En cas d'importante pression maladie, Adexar affiche ainsi un excellent rapport qualité prix. » Seul le mélange en attente Osiris Win + Bravo semble pouvoir rivaliser sous l’angle technico-économique. De son côté, Aviator Xpro fait, pour la même dépense, au moins jeu égal avec la référence Opus New + Pyros. « Cependant, en programme et/ou à forte dose, les écarts s’estompent et disparaissent parfois, notamment entre Adexar et Aviator Xpro. » 

Les strobilurines, dans le cadre de mélange trois voies, jouent toujours un rôle marginal sur septoriose.

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